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Just a Finger : Galerie Littéraire
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9 octobre 2020

Le 113e prix Nobel de littérature a été attribué à la poétesse américaine Louise Glück

 

 

 

Le 113e prix Nobel de littérature a été attribué à la poétesse américaine Louise Glück, jeudi 8 octobre,
une récompense surprise attribuée pour son œuvre entamée à la fin des années 1960.
Agée de 77 ans, Louise Glück est couronnée
« pour sa voix poétique caractéristique, qui avec sa beauté austère rend ’existence individuelle universelle »
, a annoncé l’académie suédoise en décernant le prix à Stockholm.

Louise Glück, née en 1943 à New York, a fait ses débuts en 1968 avec Firstborn
et a rapidement été reconnue comme faisant partie des poètes les plus importants de la littérature américaine contemporaine. Elle a publié douze recueils de poésie et quelques volumes d’essais sur la poésie. « Ses œuvres se caractérisent par un souci de clarté. L’enfance et la vie de famille, la relation étroite avec les parents et les frères et sœurs, est une thématique qui est restée centrale chez elle », a déclaré l’académie. Louise Glück est professeure d’anglais à l’université de Yale.

Averno (2006) est son recueil magistral,
une interprétation visionnaire du mythe de la descente aux enfers de Perséphone en captivité d’Hadès, le dieu de la mort.
Une autre réalisation spectaculaire est son dernier recueil, Nuit fidèle et vertueuse.
En français, la traduction de cette poétesse est restée jusqu’ici confidentielle, faute de parution en volume. Elle se limite à des revues spécialisées. Elle a consacré un de ses poèmes à Jeanne d’Arc en 1976.

Robin Marchant / AFP

Louise Glück 

Au bout de ma douleur
il y avait une porte.

Écoute-moi bien : ce que tu appelles la mort,
je m'en souviens.

En haut, des bruits, le bruissement des branches de pin.
Puis plus rien. Le soleil pâle
vacilla sur la surface sèche.

C'est une chose terrible que de survivre
comme conscience
enterrée dans la terre sombre.

Puis ce fut terminé : ce que tu crains, être
une âme et incapable
de parler prenant brutalement fin, la terre raide
pliant un peu. Et ce que je crus être
des oiseaux sautillant dans les petits arbustes.

Toi qui ne te souviens pas
du passage depuis l'autre monde
je te dis que je pouvais de nouveau parler : tout ce qui
revient de l'oubli revient
pour trouver une voix :

du centre de ma vie surgit
une grande fontaine, ombres
bleu foncé sur eau marine azurée.

Louise Glück, L'Iris Sauvage 

vincent-van-gogh-les-iris-detail1-1889

At the end of my suffering
there was a door.

Hear me out: that which you call death
I remember.

Overhead, noises, branches of the pine shifting.
Then nothing. The weak sun
flickered over the dry surface.

It is terrible to survive
as consciousness
buried in the dark earth.

Then it was over: that which you fear, being
a soul and unable
to speak, ending abruptly, the stiff earth
bending a little. And what I took to be
birds darting in low shrubs.

You who do not remember
passage from the other world
I tell you I could speak again: whatever
returns from oblivion returns
to find a voice:

from the center of my life came
a great fountain, deep blue
shadows on azure sea water.

Louise Glück, The Wild Iris (1992)

Double Pupil By Umit Cem Pamuk 

- On dirait du Bob Dylan
mais en plus glauque
- Normal c'est du Glück !

©   Justinius Digitus, Esprits rebelles de poétérature

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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