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Just a Finger : Galerie Littéraire
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Just a Finger : Galerie Littéraire
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4 octobre 2020

Mais comme la poussière, je m’élève encore

 



Vous pouvez me rabaisser pour l’Histoire
Avec vos mensonges amers et tordus,
Vous pouvez me traîner dans la boue
Mais comme la poussière, je m’élève encore.

Mon insolence vous met-elle en colère ?
Pourquoi vous drapez-vous de tristesse
De me voir marcher comme si j’avais des puits de pétrole
Pompant dans mon salon ?

Comme de simples lunes et de simples soleils,
Avec la certitude des marées
Comme de simples espoirs jaillissants,
Je m’élève encore.

Voulez-vous me voir brisée ?
La tête et les yeux baissés ?
Les épaules tombantes comme des larmes
Affaiblie par mes sanglots émus.

Est-ce mon dédain qui vous blesse ?
Ne prenez-vous pas affreusement mal
De me voir rire comme si j’avais trouvé des mines d’or
En creusant dans mon jardin ?

Vous pouvez m’abattre de vos paroles,
Me découper avec vos yeux,
Me tuer de toute votre haine,
Mais comme l’air, je m’élève encore.

Ma sensualité vous met-elle en colère?
Cela vous surprend-il vraiment
De me voir danser comme si j’avais des
Diamants, à la jointure de mes cuisses?

Hors des baraques des hontes de l’histoire
Je m’élève
Surgissant d’un passé enraciné de douleur
Je m’élève
Je suis un océan noir, bondissant et large,
Jaillissant et gonflant je porte la marée.
En laissant derrière moi des nuits de terreur et de peur
Je m’élève
Vers une aube merveilleusement claire
Je m’élève
Apportant les présents que mes ancêtres m’ont donnés,???
Je suis le rêve et l’espérance de l’esclave.
Je m’élève
Je m’élève
Je m’élève

 Maya Angelou, Pourtant je m'élève

 

 

You may write me down in history
With your bitter, twisted lies,
You may tread me in the very dirt
But still, like dust, I’ll rise.

Does my sassiness upset you?
Why are you beset with gloom?
‘Cause I walk like I’ve got oil wells
Pumping in my living room.

Just like moons and like suns,
With the certainty of tides,
Just like hopes springing high,
Still I’ll rise.

Did you want to see me broken ?
Bowed head and lowered eyes?
Shoulders falling down like teardrops.
Weakened by my soulful cries.

Does my haughtiness offend you ?
Don’t you take it awful hard
‘Cause I laugh like I’ve got gold mines
Diggin’ in my own back yard.

You can shoot me with your words,
You can cut me with your eyes,
You can kill me with your hatefulness,
But still, like air, I’ll rise.

Does my sexiness upset you?
Does it come as a surprise
That I dance like I’ve got diamonds
At the meeting of my thighs ?

Out of the huts of history’s shame
I rise
Up from a past that’s rooted in pain
I rise
I’m a black ocean, leaping and wide,
Welling and swelling I bear in the tide.
Leaving behind nights of terror and fear
I rise
Into a daybreak that’s wondrously clear
I rise
Bringing the gifts that my ancestors gave,
I am the hope and the dream of the slave.
I rise
I rise
I rise.


Maya Angelou, And still I rise

 

160421_September_11_2001_031

 

  Maya Angelou's "Still I Rise" is a powerful poem that draws on a range of influences, including her personal background and the African American experience in the United States. Its message of liberation and survival was a consistent theme in Angelou's work. Years after it was published in 1978, the poem continues to reach readers and audiences, cutting across racial lines and national boundaries. Angelou herself commented on its appeal in a 2008 interview: "You know, if you're lonely you feel you've been done down, it's nice to have 'And Still I Rise.'"

Biography.com :  Article complet

160421_September_11_2001_014-Edit 

 

La voix de l'écrivain traverse la grande maison jaune. Elle étudie longuement ses mots, détache les syllabes et dit le poème de sa vie autant qu'elle raconte. On la suit, pour un peu on est à ses côtés près du feu de l'oncle Willie. Tout à coup elle s'arrête, et la voix retombe comme un point final. Reprendra-t-elle ? A l'âge de 8 ans, Maya Angelou s'est tue, et son silence a duré cinq ans. Il y a d'abord eu le viol, par l'homme que fréquentait sa mère. Puis le meurtre de cet homme, après qu'elle eut raconté à son frère Bailey ce qui lui était arrivé. Elle a longtemps pensé que ses mots l'avaient tué. Le mutisme continue d'exercer sur elle une séduction mystérieuse. « C'est une drogue. Je ne pense pas que ses pouvoirs s'en aillent jamais.
Il est toujours là, qui dit, tu peux revenir quand tu veux. »

Maya Angelou n'a pénétré le monde des Blancs qu'à l'adolescence, en Californie, quand sa mère l'a inscrite dans une école privée. « Comme j'étais bonne élève et que j'étais la première Noire que les professeurs côtoyaient, j'étais particulièrement bien vue. Cela m'inquiétait. C'était la première fois que j'étais avec des Blancs. » Un de ses professeurs était une femme exceptionnelle qui ne faisait pas de distinction entre les élèves et qui appelait tout le monde par son nom de famille. Grâce à elle, Maya n'a jamais vu le monde en noir et blanc. Plus tard, à Harlem, il lui est arrivé d'avoir envie de fuir quand elle entendait ses amis être obsédés par le comportement des Blancs. Pour elle, tous les Blancs n'avaient pas toujours tort tout le temps. 

Corine Lesnes - Maya Angelou, 86 ans d'Amérique
Article complet

 

2001 September_11th

 

Tout ceci passa dans mon esprit rapidement, tumultueusement,
comme le tourbillon de vent qui s'engouffre dans la chambre dont la fenêtre s'est ouverte à l'improviste
et qui apporte avec lui feuilles, poussière et débris de toute sorte.
Et de même qu'une fois la fenêtre close, la chambre retrouve aussitôt son silence et son immobilité,
ainsi mon esprit se vida et se tut d'un seul coup et je me retrouvai, anéanti,
les yeux perdus dans la nuit, insensible et sans pensées.

Le Mépris - Alberto Moravia

 

JOANNE CAPESTRO AND COLLEAGUE FLEEING WORLD TRADE CENTER SITE ON SEPT

Jour après jour
Même si le temps nous aveugle
Demain pousse Hier

©    Justinius Digitus, Pulvis es et in pulverem reverteris

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

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Commentaires
J
Papillon qui bat des ailes<br /> <br /> je suis comme toi -<br /> <br /> poussière d'être !<br /> <br /> <br /> <br /> Kobayashi Issa 小林 一茶
Répondre
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